Un cri -II-

Publié le par Bernadette S.

Dans mon Jardin...


Au jardin de ma vie,

Je promène mes douleurs,

Des questions en suspens,

Des bilans sans bonheur.


Au tournant de ma vie,

Des parents trop absents,

Trop de heurt, trop de pleures,

Des questions,  sans réponse.


 que je J’ose passer la pierre ponce

Pour un reste de bonheur…

 

Aux jardins de mes aïeuls,

Où les fleurs restent fanées,

Dans leurs lits de granit,

Combien de non dits ?


Aux potagers de mes grands-pères,

Combien de secrets,

Enfouis sous terre,

Labourés en silences, 

Pour toujours seront  tus ?


Au  jardin de mes mamies,

Toute une vie de labeur,

Sans jamais rechigner,

Cent fois sur leur métier...


Combien de jours - sourire,

Pour leur vie sans délire ?

Combien de larmes ivres,

Ravalées, esseulées,

Sur leur vie déroulée,

Perdues dans leurs pensées ?

 

 

Au jardin de mon père,

Qui reste silencieux,

Quel est donc ce secret,

Que jamais je ne saurais ?


A force de noyer,  mes yeux

Dans mon passé,

Jamais plus, aujourd’hui,

Je ne me retournerais.

De divorces en absences,

Chaque fois  tu repoussais

Le sens de tes responsabilités !


La dernière de tes filles,

Ma petite sœur que j’ai chérie,

A sceller par sa vie

Encore de lourds secrets…


Ses enfants, obligée qu’elle était,

Les a abandonnés…


Et de chutes en cascades,

Elle s’est alcoolisée…


J’ai dit, espérant des parents une ruade…

Rien… Aucune ré-Action…


Alors, elle s’est droguée…


Touchant l’abîme des Enfers…

Même le plus violent des films,

N’est qu’un pâle reflet

De ses douleurs endurées…


Le peu qu’elle m’ait dit

M’a terrorisée !

A bras et à corps

Elle s’est perdue…


Qu’as-tu fait, toi, le père ?


Piètre père !

J’ai lutté, essayé…

J’ai failli m’y noyer…


Jamais tu ne liras,

Ces mots couchés pour toi...


Ils me font tellement mal,

Ces poignards saignants !


Mon cœur de petite fille,

Restait toujours si triste,

Que ma seule question

Etait : pourquoi j’existe ?


Aujourd’hui,

J’ai compris la raison…


Ma présence, ici bas,

Cassera cette chaîne infernale,

Qui allait empirant, de plus en plus mal !


Tu préfères le silence,

Tel un faible et un lâche !

Alors, moi,  je t’oublie,

Pour poursuivre Ma Vie…

 

 

 

Au jardin de ma mère,

Qui ne fût que misère,

Sa naissance,

Survenant juste après d’un enfant, le deuil

Héritant de sa mère,

Toute la tristesse…

Et sa vie de jeune femme,

Vite accidentée

Par un bus, sur une route,

Sans trop de gravité,

Mais vite rattrapée

Par une folie d’amour,

Dont je vis le jour…

Mais là est un secret,

Qu’elle dit avoir oublié…


Je ne saurais jamais…


Juste dans les papiers

Où il est marqué ‘’fille naturelle’’…


Mon amour pour cette femme,

Reste celui de l’âme,

Sans manquer de rien,

Elle nous a élevées,

Du mieux qu’elle ait pu…

En pensant faire bien,

Sans bisous-câlins…


Son oubli de ma vie,

Je lui ai pardonné,

Trop de faits douloureux

Elle avait à gérer…


Démissions trop fréquentes,

Pour se protéger,

S’aveuglant du passé,

Elle n’a rien oublié

Ses douleurs restent  murer…


Sa vie s’est arrêtée

Telle une pendule, figée…

Cette solution de facilité,

M’a désabusée…

Moi, je préfère lutter,

Pour ouvrir à mes filles

Des lendemains azur…

 


Au jardin de mon mariage,

Au plus bel de mon âge,

J’ai aimé, croyant tout partager…

Mes études assurées,

Un métier que j’adorais,

Nos enfants désirées…

Mais un mois de novembre,

Ma vie a basculé… 

 

 

 

Au cimetière de mes envies…

J’irais cacher sur vos tombes

Le bonheur retrouvé !

 

 

 

Peut être une suite à ce texte… Qui sait…

 

Publié dans Mon Monde...

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T
Ma belle Bernie Tant de souffrances, tu es là, comuniquer avec toi, te lire, tu me donne beaucoup. Et quand tu passes me lire tu dones. Tes enfants peuvent être fiers de toi. Tu vois un mois de novembre ta vie a basculée, un mois de novembre je suis née. Surprenant. Merci d'être toi Grande Dame. Isa
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