Un Conte... Des Comptes... de Noël... !

Publié le par Bernie

Un Conte... Des Comptes... de Noël... !


Je vous avouerai mon étonnement, en découvrant lundi matin le Paquet Des Surprises ! Alors que Pâques arrive à grand pas, voici un film, dont l'action se déroule à ... Noël !
Cependant, la réunion de LA famille autours de la sainte table, qu'elle soit hivernale ou printanière, est toujours prétexte pour raconter des histoires, mais aussi et surtout aux règlements de comptes...


Nous sommes nombreux, je pense, à en avoir des souvenirs !...


Anachronique, certes, mais intéressant !


Bien entendu, vu la date de sorti, difficile de visionner ce film au cinéma !
Deux solutions se présentaient ; soit j’achète le DVD soit je le loue…
J'ai longtemps hésité avant de commander, sur Amazon, ce ‘’’DVD’’’... En lisant l’avis de madmike, le sujet du film m’a interpelée…et vu ses observations, j’ai décidé d’écrire mon avis…

Je n'avais jamais vu de film signé par Arnaud Desplechin, et franchement, je n'ai pas été déçue...

 

Ce film date de mai 2008... Il a été présenté à Cannes...Pas de récompense...

 


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Le Film... Un Conte de Noël ...

 


Arnaud Desplechin en est le réalisateur, et si je ne m'abuse, le scénariste également. Le film est sorti le 21 mai 2008, en "plein" festival de Cannes (pendant le 61ème festival).

C'est un défilé de vedettes qui va nous charmer et nous faire entrer dans ce conte, où chacun des protagonistes règle ses comptes, et, en famille, s'il vous plait !

 


Chacun le sait, le linge sale se lave en famille ! ...

 


Je vous invite à entrer dans l'univers de la famille Vuillard...


Je vais essayer de vous donner mes impressions, mes ressentis, comme ils me sont venus, et surtout, ce que ce film a laissé en moi...

Tout d’abord, quelques renseignements de base... La durée, le nom des acteurs...entre autres. Comme vous le constaterez, le casting est impressionnant !

Il sait s’entourer, Arnaud !



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Petites Précisions Techniques et Diverses

Titre
: Un Conte de Noël
Date de sortie : 21 Mai 2008
Réalisé par : Arnaud Desplechin
Durée : 2h30min
Distributeur : Bac Films

 



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Casting avec

Catherine Deneuve, JUNON, la mère
Mathieu Amalric, HENRY, le fils banni
Anne Consigny, ELISABETH, la fille
Hippolyte Girardot, CLAUDE, le mari d'Elisabeth
Emmanuelle Devos, FAUNIA, l'amie d'Henry
Chiara Mastroianni, ‘‘‘SYLVIA’’’, l'épouse d'Yvan
Melvil Poupaud, YVAN, le dernier fils
Jean-Paul Roussillon, ABEL, le père
Emile Berling, PAUL, le fils d'Elisabeth et de Claude
Françoise Bertin, ROSAIMEE
Samir Guesmi, SPATATORA
Azize Kabouche, Docteur ZRAIDI

 



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Les PLUS du DVD

Le DVD se compose de 4 chapitres, à savoir :
  • Film
  • Audio
  • Chapitres
  • Suppléments
Il me semble avoir fait le tour… Je ne vous donne pas de résumé du sujet, j'espère arriver à vous intéresser avec ce qui suit…

Soyez indulgent, merci… Sourire…



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Le Film et Mes Impressions

 

L’ouverture du rideau nous conduit dans un cimetière...
L’ambiance est grise, maussade, de circonstances quoi...
Abel, le père, joué par Jean-Paul Roussillon, enterre son fils Joseph... C’est l'oraison funèbre d’un père à son fils…


Mon fils est mort... Joseph a fait de moi son fils... Il est mon fondateur... c'est par cette phrase que débute l'oraison funèbre, énoncé par Abel, au cimetière...

C’est beau, c’est digne, ça vous prend les tripes, dès le début ! Le ton est donné.

Abel, le père aimant et présent assume ses responsabilités de père… Son apparence physique nous réconforte et m’a réconfortée dans son côté nounours...
Il est à la fois câlin et apaisant ; aimant et rassurant… Il va tout assumer, Abel, tout… Il sera toujours présent pour les siens, ses enfants, son épouse… Des zizanies aux dettes, en passant par la maladie, Abel est là !
Le père dont j’aurai aimé être la fille…

Abel Vuillard a pour épouse Junon (Catherine Deneuve), ils ont eu, en tout, quatre enfants. Sont nés, en premiers, Joseph et Elisabeth, puis Henry et enfin Yvan.

Joseph, l'aînée, atteint d’une leucémie rare, peut, pour être sauvé d’une mort certaine, recevoir un don de moelle osseuse… Seule, cette greffe pourrait le guérir…

Elisabeth (Anne Consigny), sa sœur, n’est pas compatible pour pouvoir sauver son frère… Un futur enfant-sauveur va être conçu…

Henry (Mathieu Amalric), l' enfant salvateur, qui va n’être -naître – d’aucun secours pour Joseph qui mourra, malgré ces efforts, à sept ans… Henri, le mal-venu, le mal-aimé, l’incompris, l'alcoolo de la famille, le raté...
à voir...


Arrivera le petit dernier, Yvan (Melvil Poupaud), adolescent peu sûr de lui…


A la mort de Joseph, Elisabeth devient l’aînée…


Nous voilà installés, tel l’objectif de la camera, en voyeur, chez les Vuillard… L'ambiance est posée, la pièce peut commencer !


Dès le début du film, dès les toutes premières images et répliques, je me suis sentie « concernée » par la vie de cette famille, somme toute, commune.
Absorbée, dans leur histoire… Spectatrice et, en même temps, actrice...

Sans tout dévoiler du film, certaines scènes hospitalières m'ont émue, jusqu'à la douleur... Je n'éxagère pas en disant cela...

Junon, la mère, interprété par Catherine Deneuve est tour à tour sarcastique et respectueuse ; mais à aucun moment elle ne témoigne de l'amour - affection- pour Henry... Sauf...Mais, chut, je ne révélerai pas un moment important de ce film...


Elisabeth, la fille aînée... qui, vraisemblablement n'a pas "compris" LA Vie... Maîtresse femme, qui, comme maman mène la famille par le bout du nez ! Tous ! sauf Henry ! ...

Les femmes de cette famille Vuillard ont le pouvoir ! Jusqu'à quand ...?



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Qui n’a pas connu, dans sa famille, le deuil trop tôt pour tel ou tel membre de ladite famille ?
Instinctivement, je me suis remémorée des faits personnels. Le deuil, sujet sensible, qui donne aux vivants toute leur importance, par la disparition de l‘être cher !



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Chacun des personnages jouent leur monologue, qu’ils intègrent parfois entre eux…
Les aller et retours du présent vers le passé nous font, peu à peu comprendre le fonctionnement de cette famille…

Abel, le père, est merveilleusement interprété par JP Roussillon. J’insiste, vous me trouverez peut-être lourde et répétitive, mais il est la pièce maîtresse de cette histoire familiale.



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Desplechin utilise l’objectif, tel un œil, voyeur…Son film est construit en 6 parties… Toutes annoncées par une date, un titre…

1- Roubaix !
2- La Lettre... Le 22 décembre...
3- Réunis... Le 23 décembre...
4- Le Revirement... Le 24 décembre...
5- Allégresses... Le 25 décembre
6- Les Adieux... Le Soir...


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Dans la première partie ‘’’Roubaix’’’, nous découvrons la famille… La mère, qui se pose en femme maîtresse de maison… Catherine Deneuve est surprenante… Présente et distante, douce et acide, sucrée et amère…
Elle, JUNON, tient et dirige sa famille comme un pilier soutient une bâtisse !

Elle a rejeté HENRY… Elle le dit et le dira tout au long de ce long métrage…
La scène, où, la douleur lui fait avoir un malaise est réaliste… Abel accourt, le petit mensonge ce n’est rien, je me suis entravée… et le diagnostique : ‘’’le cancer est là !’’’

PAUL, le fils d’Elisabeth, l’aînée des petits-enfants est fragile, il est torturé psychologiquement, angoissé…

HENRY, ignoré, raté par moment, brillant à d’autres, boit…beaucoup…

YVAN, le cadet, au bord du gouffre adolescent est marié et est père de deux garçons, pour le moins hors du commun…

La famille nous est présentée : Elisabeth, l’aînée…écrivain dans le monde théâtrale, qui a réussit… Quelques années auparavant, elle a réglé les dettes de son frère cadet, et l'a banni de la famille... Aujourd'hui, l'oubli est là, et la recherche de donneurs compatibles, parmi les membres de la famille, va concerner et réunir cette famille...

La maladie destructrice d'un côté... réparatrice d'un autre...
Je tue et je réunie... N'est-il pas réél ? Je e te parle plus depuis des années, mais, je te dis sincères condoléances...

Réalité cruelle mais véridique...


C'est PAUL, qui convie Henry à Roubaix... Et HENRY débarque, tard, avec sa nouvelle chérie FAUNIA (Emmanuelle Devos)...
Son rôle est posé, sage, emplit de philosophie... Elle st juive... Observatrice attentionnée et aimante...


Sylvia que JUNON n'apprécie pas, mais qu'ABEL aime, va apprendre, de la bouche de l'aïeulle, ROSAIMEE (Françoise Bertin) un secret la concernant...
De là, va se dérouler une scène entre SIMON, le cousin, et elle, d'un érotisme discret, d'une beauté exceptionnelle...
Chaque geste est posé avec délicatesse, sans voyeurisme, sans exibitionisme... Un subtil jeu de l'Amour...


Les tentions montent et retombent au rythme de la vie, des répliques, des révélations...

 

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En Conclusion

 


Je terminerais par cette phrase d'Elisabeth :

Au point où nous en sommes, si nous avons déplu, pensez ceci :
Que nous avons fait que dormir... Et tout sera réparé...

Vous l'avez compris, j'ai adoré ce film !
Du Grand Art... Je ne peux que vous le conseiller !


Merci pour votre lecture... J'espère ne pas vous avoir saoulé !





@Bernadette S. Le 10 avril 2009.



 

   

 

   


Publié dans Cinéma - DVD

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